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Extrait du règlement : 

  • Refermer les barrières
  • Attention aux animaux en liberté, soyez vigilants
  • Interdiction aux quads, vélomoteurs ou toute autre source de nuisance sonore suceptible d'effrayer les animaux
  • Vitesse limitée à 20 km / h
  • Le stationnement de véhicule est déconseillé car suceptible de subir des dégradations causées par les animaux
Diaporama

Les « Barthes » sont les plaines alluviales situées de part et d’autre de l’Adour et du Luy. Les prairies marécageuses ainsi nommées sont situées dans le lit majeur de l'Adour, c'est-à-dire dans sa zone inondable, recouvert par les eaux en cas de crue du fleuve ou de son affluent des Gaves réunis, en amont de Peyrehorade. Ce milieu, aménagé par des digues et écluses au cours des XVII et XVIII siècles, présente un grand intérêt écologique, justifiant un inventaire ZNIEFF 2 « Tronçon du bec du gave de Bayonne » et un classement au réseau Natura 2000 (ZPS).

Sperficie totale : 12 000 ha

Le site s'étend sur 80 km de long pour une largeur allant de 1 à 3 km.

Responsable : Service du patrimoine naturel de la DREAL Aquitaine

 

Cet espace naturel clôturé est pour partie propriété de la commune "la grande Barthe" et de privés "Barthes barades".

L’espace public est accessible à tous par des passages canadiens ou des portails appelés « clés ». Son usage est réglementé.

Dans cette zone, en dehors de la période hivernale, éleveurs de chevaux et de bovins laissent librement leurs animaux en package. C’est également un périmètre de chasse où se pratique la chasse à la tonne et la pêche. C’est un espace naturel propice à la promenade, la course à pied ou la pratique du  VTT.

L’espace privé est fermé, il produit du foin ramassé deux fois par an par les éleveurs.

Depuis les années 2000, une lutte sans fin est engagée pour enrayer l’invasion de la jussie, plante aquatique provenant d’Amérique du sud.

 

Temoignage de Dominique Lepercq, Président de l'ACCA :

Chasse à la tonne

Principalement exercé en marais et en zone humide, ce mode cynégétique impose un grand respect du biotope et de la gestion de l’eau, et une connaissance assidue des oiseaux chassés et de leur comportement.

Le principe de chasse consiste à attendre et à attirer le gibier sur un plan d’eau auprès duquel le chasseur est à l’affût à l’intérieur d’une cabane (tonne, construction en bois ou béton) comportant des ouvertures face au plan d’eau, appelée guignette.

Le chasseur dispose ses appelants (appeaux vivants et plastiques) suivant les conditions météorologiques, tempête, grand froid pour tenter d’attirer les canards sauvages et qu’ils se posent sur le plan d’eau.

Cette pratique est de moins en moins exercée sur la commune par manque d’eau et envahissement de la jussie.

 

Témoignage d’une éleveuse de chevaux, Nelly Grange :

Je ne me considère pas comme une éleveuse de chevaux mais plutôt comme la fille d’un éleveur. Mon père m’a transmis sa passion des chevaux et des Barthes. Les deux sont intimement liés, quelle que soit la saison. L'hiver, sous une immensité d'eau, les Barthes sont silencieuses et semblent inertes. Elles sont vivantes pourtant et font vivre les juments grâce au foin récolté l’été précédent. C'est pendant cette période hivernale qu'ont lieu les mises bas, la plupart du temps la nuit, nécessitant souvent l'assistance d'un ou plusieurs hommes pour aider la jument. Mais que d’émotions, quand à peine quelques heures après sa naissance, le poulain gambade maladroitement autour de sa mère. Puis reviennent les beaux jours, les Barthes reverdissent et se repeuplent ! Le jour où nous relâchons les juments dans les Barthes est toujours un grand spectacle. Pour les poulains, c’est la découverte d’un nouveau terrain de jeu et de nouveaux camarades. Pour les juments, c’est le retour à la liberté ! Très enthousiastes de retrouver « leurs » Barthes, elles galopent fougueusement et se roulent dans la première flaque de boue trouvée sur leur passage. C’est alors que, pour les animaux, comme pour les hommes, l’expression de mon oncle prend tout son sens : « bartés un jorn, bartés totjorn ».

 

Temoignage de Raphaël Genèze, éleveur de bovins :

Cet environnement créé par l’homme il y a maintenant plus de 300 ans, est un énorme atout pour l’élevage bovin de notre région barthaise. En effet grâce aux Barthes nous pouvons laisser pâturer pendant au moins huit mois de l’année nos animaux sur la partie communale de la Barthe. Cela veut dire pour nous une alimentation équilibrée, suffisante, de qualité et surtout peu onéreuse. En effet nous devons payer à la commune un droit de pacage et faire quelques heures de travaux d’entretien dans la Barthe bénévolement.

         C’est en grande partie grâce aux Barthes que nous élevons des bovins qui une fois engraissés, se retrouveront sur l’étal du boucher et vous pourrez ainsi vous régaler d’une viande naturellement exquise.